* Arlésienne, mon Amie *

Le droulet

 

Droulet

 

 

 

Vers 1780-1790
 

Etamine de laine (burate), doublure composée de trois tissus différents en coton
Hauteur 116 cm
 

     Le droulet est une sorte de veste ou de petit casaquin sans col à manches courtes se partageant dans le dos au niveau de la taille en quatre pans flottants qui frôlent le bas du jupon.

 

     Remarqué par les voyageurs, il devient vêtement régional, témoin le plus démonstratif de l'adaptation que les femmes de la bourgeoisie arlésienne font du manteau de robe à la polonaise en vogue au milieu du XVIII e siècle.      

 

     Très échancré sur le devant, il laisse voir le volant de la chemise, le « cors souple » – qui supplante le cors à baleine à la fin du XVIII e siècle - en coton piqué au boutis que les femmes portent en hiver ou celui en mousseline des Indes qu'elles portent l'été.

 

     Il est caché au niveau de la poitrine par un petit fichu en coton imprimé ou brodé.

 

     Les droulets de soie aux couleurs vives pour les plus riches et en étamine de laine brune pour les plus modestes, témoignent d'une distinction sociale lisible sur le vêtement.

 

     Ce droulet de couleur sombre comporte une doublure soigneusement choisie et composée de plusieurs étoffes souvent récupérées par souci d’économie. L’envers des pans sont en effet visibles lorsque l’on marche, et que souffle le mistral.

 

     Il est en indienne à fond écru aux motifs végétaux, imitant l’effet d’une soie chinée à la branche.

 

     Les indiennes sont des toiles de coton imprimées à l’origine fabriquées en Inde.

 

     Importées au XVIIe siècle, interdites dans la première moitié du XVIII e siècle, puis fabriquées en France à partir de la seconde moitié du XVIII e siècle, elles ont toujours suscité un vif engouement.

 

     La doublure du dos, non visible lorsque le vêtement est porté, est faite de chafarcani à fond rouge, coton imprimé beaucoup 

 

 

 

 

 

 

 

 


22/12/2011
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Bonne lecture

 Charte

 

      Tradicioun a eu l’idée d’établir cette ordonnance, afin que chaque Arlésienne qui porte le costume contemporain puisse, si un doute venait, s’y référer pour pouvoir sereinement être en accord avec la façon dont il doit être porté.

     

     En aucun cas ce document n’est fait dans l’esprit d’enseigner le costume mais simplement de le porter au mieux. Celles qui désirent s’instruire peuvent se tourner vers des associations de maintenance, consulter différents ouvrages dont une liste est présentée en annexe, demander à la famille, les amis etc..

     

     Cette charte est là pour indiquer comment le costume doit se porter selon l’âge de la femme, car une jeune fille, une chatouno, ne porte pas les mêmes vêtements qu’une femme encore moins qu’une mamé. Le costume s’adapte aussi aux sorties auxquelles on participe. La fête du costume demande un apparat qui n’est pas souhaitable pour une journée à l’ancienne.

     

     Pareillement, une messe de minuit demande un vêtement plus riche qu’une pégoulado etc....

 

     Dans le même ordre d’idées, il est normal de respecter les saisons et les tissus qui s’y rapportent. Il faut se mettre dans la peau des femmes d’autrefois. Les costumes étaient des vêtements quotidiens. Le bon sens était de rigueur et doit l’être aujourd’hui.

 

      A contrario, il est juste de respecter le choix de l’organisateur d’une manifestation qui demande une tenue précise.

 

      Même si cela ne va pas en accord avec la logique du costume, on vous demande d’être en costume habillé pour une journée champêtre, sa logique peut s’exprimer ailleurs dans l’ensemble de son thème.

 

La petite fille et la jeune fille:

 Les fillettes portent, jusqu’à l’age de 8/10 ans, un costume simple composé d’une jupe avec de petits motifs, un tablier, une chemise blanche avec un un caraco noir.

 

Elle porte un bonnet blanc. Passé cet âge, la gamine endosse le costume en cravate composé d’une jupe de coton, d’un tablier, d’une eso de coton noir, d’un fichu et de la coiffe en cravate.

 

Pour ces 15 ans la jeune fille prend le ruban. Le costume est élégant mais reste une cotonnade.

 

Le fichu ne doit pas être taillé dans le même tissu que la jupe, mais il peut lui être coordonné. Si tel n’est pas le cas, le fichu doit être blanc comportant des broderies ou une fine dentelle.

 

      Il est posé par dessus un fichu de dessous en mousseline blanche, le devant d’estomac et la guimpe sont en mousseline brodée ou bordée d’une dentelle simple.

 

      La coiffe est en ruban bleu marine uniquement enserrant un dessus de coiffe en mousseline brodée ou en tulle simple.

 

Costume de travail:

 Vêtements pour les travaux quotidiens (travaux agricoles, tâches ménagères diverses etc…) Le costume doit être simple.

      

La coiffe se compose d’un mouchoir de tête qui n’est ni un mouchoir de poche, ni un mouchoir de cou mais un triangle à fond blanc, imprimé de petits motifs géométriques, de fleurs ou de petits pois.

     

La capeline peut remplacer le mouchoir, pour les travaux au soleil. L’Eso est toujours de coton noir, le tablier se fait enveloppant, la jupe est à plis canon avec la fermeture devant, sous le tablier. La jupe est courte, couvrant à peine la cheville, pour ne pas entraver les mouvements pendant les travaux.

    

Le fichu est simple, le devant d’estomac est blanc, sans fioriture. Une blouse (corsage prés du corps) peut remplacer l’ensemble composé par le fichu, le devant d’estomac et l’eso.

    

Les bas sont de coton ou de laine, et en couleur. Les chaussures sont de cuir ou de toile sombre sans talon, les sabots peuvent les remplacer.

    

L’ensemble est complété par un sac, une saquette en toile (certainement pas en tissu assorti à la jupe), un panier ou une valisette en osier.

 

Costume simple:

Vêtement pour rester chez soi, aller au marché, à une ferrade, une pegoulado

 

      — En ruban bleu marine:

L’ensemble se compose d’une jupe de coton, ronde ou biaisée, portée avec une eso noire de coton,

     

Un fichu de propreté et une chapelle brodée ou en dentelle simple, et un fichu de mousseline, de coton blanc ou coordonné à la jupe.

     

La guimpe n’est pas toujours nécessaire. Le tablier est plus élégant que celui qui complète le costume de travail, orné d’un petit volant, de broderie, de poches travaillées.

     

Il se porte surtout à l’intérieur de la maison, l’arlésienne le quittant habituellement pour sortir de chez elle.

      

Le ruban est bleu marine uniquement et le dessus de coiffe est en mousseline brodée. Un caraco (ou blouse)peut remplacer l’èso, les fichus et le devant d’estomac. Dans ce cas, le tablier devient indispensable, la jupe est forcément biaisée.
      

C’est le dernier costume arboré par les arlésiennes avant le "désamour".

 

      — En cravate:

La jupe est ronde ou à plis canon ou plis plats, mais toujours de coton. L’eso est toujours noire, de coton ou est remplacé par un caraco.

     

Le fichu n’est jamais assorti à la jupe .mais il n’y a pas de restriction quant au choix des couleurs et motifs. Il suffit de rester dans l’esprit du costume.

      

L’ensemble peut comporter un fichu de propreté en mousseline, un devant d’estomac avec une broderie simple. Le tablier peut être conservé car il devient élégant. La cravate est blanche

 

Costume endimanché:

Fête du Saint du Village St Marc, St Eloi, évènement de la vie de la commune, messe, festo vierginenco.

 

      — En ruban bleu marine

La tenue est soignée, la chapelle est complète avec un fichu de dessous et de dessus, une guimpe et devant d’estomac brodés. Il n’y a plus de tablier. La jupe est ronde ou biaisée, de coton ou de lainage pour l’hiver.

      

Les fichus s’embellissent de broderies et de galons mais tout en restant non soyeux. L’eso est noire. Le dessus de coiffe est en mousseline ou en tulle simple

 

      — En cravate

La jupe est ronde ou biaisée, l’eso est en coton noire. Le fichu est de couleur ou blanc, comportant des broderies, de la dentelle ou un galon. Le devant d’estomac est blanc avec broderies ou une dentelle discrète. Le fichu de dessous est en mousseline. Le tablier n’est plus nécessaire, s’il est présent, il est très travaillé.

      

La cravate, le dessus de coiffe ou le bonnet sont blancs, brodés ou bordés d’une petite dentelle.

 

Costume habillé :

      Vêtement pour les cérémonies : mariage, baptême, élection de la Reine, fête du costume. Le costume se fait soyeux.

      

La robe montante est formée à partir d’une jupe biaisée dont le tissu compose aussi l’eso.

      

Dans le cas où l’eso est noire, le fichu peut être taillé dans le même tissu que la jupe, jupe qui peut alors supporter deux formes : ronde ou biaisée. Les fichus offrent une large variété de choix : soie, dentelle, tulle brodé, pèlerine noire.

      

Le Ruban est en couleur ou bleu marine. Les jeunes filles portent le ruban vierginen. Le ruban peut être bordé par une fine dentelle autour du guidon. 

     

La jupe à traine est réservée aux grandes cérémonies.

     

La guimpe est assortie au plastron de dentelles tuyautées, dentelles fines froncées ou montées à plat.

     

Le fichu de dessous de gaze, tarlatane ou tulle de coton sont dans le même ton que l’ensemble guimpe et plastron, soit blanc, soit écru.

     

Le costume en gansé est réservé aux jeunes filles. Il se compose d’une robe montante à traine en soie. la dentelle est omniprésente dans ce costume : La chapelle est en dentelle froncée ou tuyautée, la pèlerine, le dessus de coiffe et les ganses en dentelle fine, de type dentelle de Malines.

 

Le deuil:

Le costume se doit d’être discret noir uni et mat, la mort ne s’exhibe pas.

      

Le grand deuil dure 13 mois. A cette occasion, l’arlésienne endeuillée porte un costume noir uni, mat.

     

Si la guimpe est présente, celle ci est festonnée soit de blanc, soit de noir.

     

Le devant d’estomac est est des plus sobres, simplement festonné non brodé.

     

La jupe, l’eso et le fichu sont noirs. Le ruban est en faille de soie noire, ou remplacé par une cravate noire. Le bonnet, ou le dessus de coiffe, est en mousseline blanche sans broderie.

      

Le demi-deuil a une durée moins longue, 5 à 6 mois. La tenue reprend la base du costume précédent mais peut être réhaussé d’un fichu en mousseline blanche brodée de noir ou comportant de petits motifs noirs.

     

La jupe est noire agrémentée de fins motifs discrets.

     

Le ruban, ou la cravate, reste noir.

     

Les tissus sont selon l’occasion du coton, soit du lainage, soit une soie mate. Aucune dentelle ni aucune fioriture ne sont admises.Tous les accessoires de l’arlésienne se déclinent en deuil, bijoux, tour de cou, mouchoir.

 

La mamé:

La mamé porte le costume en ruban tant que ses cheveux le lui permettent. Ensuite elle porte la cravate ou le ruban enveloppant toute la tête selon la mode Louis Philippe. Passé un certain âge, le deuil est de rigueur.

     

En effet, la femme porte toujours le deuil d’un parent proche ou éloigné.

 

Les hommes:

 La tenue de gardian est réservée à ceux qui sont à cheval. (voir charte de la Nacioun Gardiano)

     

Les hommes doivent être habillés de la même époque et dans le même style que les arlésiennes qu’ils accompagnent.

 

      — Le costume endimanchée:

La chemise est blanche, en coton. La forme du col et des manches peut varier selon l’époque. Une lavallière (large ruban de soie), une cravate ou un noeud papillon est noué autour du cou.

     

La lavallière ainsi que la cravate peuvent être agrémentés d’une épingle à cravate plus ou moins précieuse.

     

Il est également possible de porter un grand carré de soie, plié et posé en son milieu sur la pomme d’Adam, croisé derrière le cou puis noué sur le devant.

      

Le pantalon peut être à pont, à pinces, à fines rayures ou uni et de ton sombre. L’été il peut se porter de couleur claire, en lin par exemple. Plusieurs formes existent selon les époques. Les bretelles accompagnent les tenues endimanchées.

     

Le gilet peut être en soie brodée, en tissu précieux, en velours de soie à petits motifs, en coton uni ou à motifs. Selon l’époque, il varie de longueur et de forme de col. Le gilet est recouvert. Il peut l’ être par une veste de velours, une redingote ou une cape de laine en hiver.

     

Les chaussures sont sombres et en cuir.

     

Un homme ne sort jamais découvert, il porte un haut de forme noir ou gris, feutre noir à bord large, voire un canotier.

 

      — Le costume de travail:

 La chemise est de toile de lin, de chanvre ou de coton, écrue ou en couleur, unie ou à petits motifs,rayures ou carreaux.

     

Autour du cou (facultatif) un mouchoir de cou est placé à l’intérieur de la chemise dans le but d’éponger la sueur et ainsi ne pas salir le col. Le pantalon, avec ou sans pont selon l’époque, est de grosse toile de coton épaisse, de velours, de gros drap ou de lainage. Il est à fines rayures ou uni et de ton sombre.

     

Le pantalon peut être maintenu par de larges bretelles. Les hommes portent le plus souvent la taiolo, une large ceinture de flanelle de3 Mde long, rouge, grise, noir, ou brune.

     

Gilet "rustique" en coton, ou en velours, veste de lainage ou de velours, cape de laine ou de toile en hiver complètent la tenue masculine.

     

Les hommes sont chaussés de brodequins, de souliers en toile.

     

Aux champs ils portent des sabots avec des guêtres de peau ou de grosse toile entourant le bas de la jambe et nouées avec un cordonnet.      

     

Le chapeau est de feutre noir ou brun ou de paille porté sur la tête nue ou par dessus un bonnet de laine ou un mouchoir noué.

 

Les dessous:

 Costumes soyeux. Les chemises sont brodées lors de la confection du trousseau, plus ou moins selon la richesse du costume.

     

Le corset et le cache-corset peuvent être portés en costume habillé.

      

Les jupons sont au nombre de trois. Ils sont plus ou moins riches selon le costume.

     

La culotte fendue suit la même évolution.

     

Les bas sont de soie, laine ou coton, une femme n’est jamais jambes nues.

 

les saisons:

 En hiver et en automne les matières sont chaudes, laine, coton épais et flanelle. Les couleurs sont dans des teintes foncées, sombres.

     

Les manteaux, chales, gants, mitaines, chauffes épaules, tour de cou, dessus de chapelle, bas de laine, chapelle et jupons de flanelles remplissent parfaitement leurs offices.

     

Pour la saison printemps été les fichus sont blancs, les mousselines, les jupes fleurissent, les couleurs sont chatoyantes, l’èso version été (manches plus courtes)est appréciable .

    

Les manches ne sont pas en dentelle mais dans un tissu ajouré non doublé au niveau des manches.

     

L’ombrelle et l’éventail sont de sortis les jours de grandes chaleurs.

 

Les bijoux:

A chaque costume correspond son style de bijoux.

 

En cravate :

Boucles d’oreille dormeuses, croix sur un ruban en velours noir, bague et bracelet.

 

En ruban :

Boucles d’oreille dormeuses ou longues, croix ou médaillon sur un ruban en velours toujours noir ou sur une chaine en or ou rivière.

     

La croix mistralienne ne se porte pas sur un ruban en velours. La mode du ruban de velours était répandue partout en France, mais cette mode s’arrêta à l’arrivée de la croix mistralienne.

     

Avec un costume contemporain le ruban doit légèrement pendre comme une chaine courte.

     

Il est déconseillé de porter des rubans d’organdi aux couleurs pastel

     

Broche sur le devant d’estomac, sautoir et montre, épingle de coiffe, bague et bracelet.

 

Les accessoires

  • Sac, bourse, réticule et panier en accord avec les costumes
  • Page pour relever la traine (réservé aux costumes de cérémonie)
  • Clavier avec les ciseaux et quelques fois les clés des armoires pour les artisanes.
  • Eventail pour la saison chaude
  • Ombrelle pour se protéger du soleil, blanche, noire ou en couleur coordonnée au costume.
  • Tour de cou ou écharpe si le temps est frais.
  • Châle ou manteau pour se protéger du froid.
  • Parapluie en toile noire, si le temps menace.

 

Liste des points importants à respecter

  • Le costume 3 pièces ne se porte pas ensemble
  • Ne pas porter les montres modernes
  • Oter les piercings qui sont apparents
    Idem pour les deuxième et troisième rangs de boucles d’oreilles
  • La broche se porte sur le devant d’estomac, elle sert de coulant de sautoir.Il est conseillé de garder sa fonction première à ce bijou. Mais si exceptionnellement on doit en porter une sur les plis du fichu, alors elle se placera sur le côté droit. Le coté gauche doit être réservé au décoration dont on a pu avoir l’honneur.
    A éviter tout de même
  • Effacer les décorations d’ongles
  • Se maquiller, ne pas se farder
    Un maquillage discret convient, éviter les rouges à lèvres nacrés ou trop voyants et le trait de crayon noir sous les yeux
    Eteindre son portable, pendant le défilé et pendant toutes les cérémonies.
  • Ne pas fumer en représentation (défilé, procession...)
  • Ne pas porter le ruban vierginen ou le gansé à mauvais escient. Le ruban vierginen est réservé aux jeunes filles, vierginenco, et aux femmes mariées l’année de leur mariage à condition de ne pas avoir d’enfant cette année là.
  • Ne pas porter un ruban de couleur avec un costume cotonnade
  • Ne pas mettre de pèlerine claire lorsque l’on n’a plus l’âge de le faire
  • Ne pas mettre un fichu blanc en plein hiver, ni associer un fichu soyeux avec une jupe cotonnade
  • Ne pas se surcharger de bijoux. Bien souvent élégance rime avec sobriété
  • Ne pas macher de chewing-gum
  • Ne pas acheter du tissu d’ameublement : nappe, rideau, grosses rayures
  • Eviter les tissus dits " Provençaux ". Toutes sortes de petits motifs pois, rayures carreaux etc...peuvent convenir
  • Proscrire les ombrelles made in Taiwan ainsi que les ombrelles à 12 baleines et à manche court,à la mode dans les années 1920.
  • Ne pas porter de lunettes de soleil
  • Les lunettes de vue doivent avoir une monture discrète, il est souhaitable d’éviter les larges montures en plastique
  • les gants d’été en filet noirs ou clairs sont réservés pour les cérémonies. on peut porter des gants l’hiver, en chevreau, laine ou coton, de couleur neutre et foncée...
  • les chaussures doivent être fermées, si possible des bottines, de couleur foncée ou coordonnée à la tenue, en évitant les chaussures blanches en costume coton.
  • Eviter les escarpins trop échancrés, pointus et les talons aiguilles...
  • Les jupes à traine sont à réserver uniquement aux costumes soyeux lors des grandes cérémonies
  • Faire attention au repassage des fichus et devants d’estomac, froissé = chiffon, trop amidonné = carton
  • plis trop marqués sont à éviter
  • Le fichu de dessus doit avoir 5 plis, le fichu de dessous a autant de plis que nécessaire, si le fichu de dessus est transparent le fichu de dessous sera plissé jusqu’au bout
  • Ne pas porter de perruque (sauf maladie grave). Le port du costume d’Arles exige de posséder une longueur de cheveux suffisante.
  • Ne pas utiliser de faux rubans de couleur. Un ruban bleu marine est parfait pour le port du costume d’Arles

 

Derniers conseils

  • Le ruban bleu marine se porte avec un costume en coton mais également avec des costumes soyeux.
  • Se tenir droite lorsque l’on porte le costume, sauf raisons médicales qui peuvent handicaper
  • Lire les ouvrages référents et se renseigner sur les époques pour pouvoir reconstituer au mieux les costumes
  • Avoir une chapelle, un fichu de dessous et un fichu de dessus dans le même ton blanc ou écru (si le fichu de dessus est en dentelle)
  • Mettre un morceau de tissu sous le devant d’estomac afin d’éviter de voir l’èso a travers
  • Se rappeler que les accessoires en mousseline (fichu de dessus et de dessous, chapelle, cravate et dessus de coiffe) sont toujours blancs, jamais écru. L’écru ou le grège sont réservés aux dentelles
  • A chacune son style,son village, donc sa façon de se coiffer. Cela vaut également pour la pelote
  • Pour la fête du costume il est de bon ton de ne point porter un costume blanc en gansée eu égard à la Reine
  • Eviter de tailler les bourses dans les mêmes tissus que les jupes
  • Il est important de respecter le rythme des saisons
    Il est tout à fait inapproprié de porter du velours en plein mois de juillet comme un fichu de mousseline blanc en janvier
  • Il est vivement conseillé d’être soi-même, ne pas se transformer en statue costumée

 

Conclusion:

      Cette charte peut paraitre pour certaines trop rigide et pas assez pour d’autres. Elle n’est pas figée et nous allons continuer de la faire évoluer au mieux.

 

      Nous l’avons écrite en pensant à nos costumes et à la passion qui nous anime toutes en pays d’Arles pour que ces costumes continuent de vivre.

      La vie est changeante mais le costume reste , il traverse les époques, les modes, les évolutions.

 

      On l’a porté, on le porte et on le portera . Cette charte nous sert de tuteur, de fil conducteur, c’est notre fil d’Ariane.

 


02/01/2012
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Mythe

La littérature et les poètes font remonter la célébration de la beauté des Arlésiennes à l'Antiquité.

 

 Mythes et réalité, porté par de célèbres zélateurs, se conjuguent pour conforter ce charme spécifique.

 

Les femmes d'Arles en retour se plaisent à répondre à la légende en portant mieux qu'ailleurs le somptueux costume.

  

Daudet, Mistral, Léo Lelée, et d'autres admirateurs ont donné vie à cette silhouette de femme altière, gracieuse, élégante, dont la Reine d'Arles est une incarnation renouvelée.

 

 

La belle du pays, élue pour trois ans, est l'ambassadrice de la ville et l'étendard d'une singularité revendiquée par les habitants de Delta.

 

 

 

 

Le costume de l'Arlésienne naît vers le milieu du XVIIIe siècle du désir des habitantes du pays d'Arles de s'habiller différemment des autres femmes.

 

Le costume de l'Arlésienne a évolué selon la mode parisienne et suivant les différentes époques: 

          - costume du droulet.

          - costume Louis Philippe.

          - costume Napoléon III

          - sans oublier l'empreinte de Léo Lelée.

 

 

Il prendra sa forme définitive et épurée, dite moderne, à la toute fin du XIXe siècle.Aujourd'hui, le costume est porté à l'occasion de festivités.

 

La coiffure agrémentée du fameux ruban apparaît vers 1835.

 

 

C'est pendant la Fête du costume du premier dimanche de juillet que les Arlésiennes revêtent leur plus beaux costumes.

 

 

        

 

 

 


09/01/2012
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CHARLES X DIT « HABILLÉ »

     
      Epoque 1830
     Inspiration : Joséphine de Beauharnais avec coiffe importé de la Martinique, d’où effet « œuf de Pâques » pour le nœud de devant.
 
 
 
LA COIFFE :
      Laisse apparaître quelques frisettes sur les côtés, au niveau des tempes.
     Bonnet de tulle façonné qui cache les cheveux relevés en chignon en haut de la tête afin de faire  gonfler le dessus du bonnet.
     Ruban de 10 à 12 cm de large de mousseline, taffetas ou satin de soie qui enroule ses 2m de long autour de la tête pour se terminer par un gros nœud.
  
VÊTEMENTS DE DESSOUS :
      Chemise :
      En batiste, coton fin ou percale pour l’été, molletonnée en hiver, à encolure bateau.
      Jupon :
      unique, très amidonné, raidi par du fil de crin.
      En coton l’été en piqué l’hiver.
  
CORSAGE :
      Uni, sobre, de soie ou taffetas, ajusté, baleiné.
      Epaules tombantes. Le devant est plongeant vers l’arrière, la ligne de l’épaule est cousue avec le dos.
      Fermetures par épingles.
      Pour éviter le basculement vers l’avant, au dos à l’intérieur de la taille on cout un lacet dit « bricole ».
      Manches « gigot » au niveau du coude dont l’ampleur est obtenue par des coussinets de duvet.
  
JUPPE:
      Soie, taffetas ou chintz.
      Montée a plis canons, de forme ronde, embase de 4 à 4m50)
      Descend sous le mollet 
 
TABLIER :
      Soie ou taffetas.
      Monté à plis canons.
      Arrive à 10 cm au dessus du bord du bas de la jupe.
  
FICHU :
     Appelé aussi « collet » ou « palatine »
      Soie, mousseline, dentelles, ou lainage.
      Couleurs claires, peut être rehaussé de franges ou broderies.
 
BAS :
      Blancs ou naturels, portés avec jarretière.
      Brodés de guirlandes de fleurs ou ajourés sur le pied.
 
CHASSURES :
      Ballerines à bouts carrés, lacées à la cheville et nouées sur le devant.
 
      En hiver on ajoute un grand châle de cachemire.
      Dans son ensemble le costume doit rester de couleurs harmonieuses

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


09/01/2012
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LOUIS PHILIPPE « HABILLE »

 

 

         C’est la période des premiers rubans de velours à damiers, losanges, fleurs, motifs exotiques tissés à Tours et Lyon.

         Viennent ensuite ceux des manufactures de Saint Etienne.

         7 cmde large pour 1m55 de long.

 

 

BONNET :

         Epouse une coiffure spéciale : on divise les cheveux en 3. Avec ceux du milieu on fait un chignon accroché à un peigne qui rehausse le bonnet lui donnant une forme conique.

         Des deux côtés des tempes on fait  une tresse que l’on laisse sortir du bonnet sous forme de tortillon apparent au dessus de chaque oreille.

         On entoure le ruban autour du bonnet soulevé en cône, de façon à ce que le guidon se trouve sur le côté et on le fixe avec une épingle.

 

         A cette coiffe on ajoute parfois un chapeau noir à larges bords mais moins importants que chez les contadines ou les marseillaises.

 

VETEMENTS DE DESSOUS :

         Chemise :

         en percale décolletée bateau.

         Sous ce costume les femmes portaient un corset.

          Jupon :

         On en portait trois que l’on superposait, plus ou moins épais selon la saison.

 

CORSAGE :

         Ce corsage évolue dans la même époque.

         Au début vers1840-1845 il a des manches gigot comme à la Charles X mais qui se resserrent avec des smocks sur le haut du bras jusqu’à l’épaule.

         Puis les manches redeviennent droites et serrées au poignet, souvent ce corsage se fait en soie noire façonnée.

         Plus tard, les manches s’élargissent au poignet annonçant le Napoléon III.

 

JUPE :

         Beau coton ou soie. A motifs géométriques, couleurs  de la terre.

         Ronde, montée sur fronces. Embase 3m50.

         Laisse apparaître le pied.

 

TABLIER :

         Beau, fait partie de la parure.

         En soie, très étroit sur le ventre.

         Poches passepoilées ou appliquées

  

BAS :

         Assortis à la jupe.

 

CHAUSSURES :

         Escarpins talons bobines.

 

 

 

 

 

 


LOUIS PHILIPPE « DE CAMPAGNE »

 

 

COIFFURE :

         Identique à celle dite « habillée »

         Les femmes de toutes classes et de tous métiers se coiffaient de la même façon.

         Le bonnet prenant une forme conique était entouré d’une cravate qui remplaçait le ruban.

 

 

CRAVATE :

         Carré ou triangle de coton que l’on plie de façon à obtenir une bande de 8cm de large dont on entoure la tête et que l’on noue sur le devant.

 

 

JUPE :

         Rouge, brune, brique, marron. Embase 3m50.

         Montée sur fronces et fine ceinture avec lien qui se ferme devant.

 

 

TABLIER :

         En coton, coordonné avec la cravate.

         Souvent rouge avec des dessins dits de charfacanis. (toiles garancées à fond rouge ou violet et à fleurs)

 

 

CORSAGE :

         Eso qui a de larges manches avec des smocks en haut du bras jusqu’à l’épaule.

         Tissu coton qui doit donner une couleur « vieillie », comme effet usagé.

 

 

JUPON :

         En piqué.

 

 

FICHU :

         Une indienne.

 

 

CHAUSSURES :

         Escarpins plats ou à talons bobines.

 

 

         Dans ce costume il faut mélanger les couleurs. L’ensemble ne donne pas forcément les mêmes coordonnées dont nous avons actuellement l’habitude, ce n’est pas pour autant que l’on doit en casser l’harmonie.

         

 


09/01/2012
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